dimanche 7 novembre 2010

DIX-NEUVIÈME JOUR DE GRÈVE DES ÉBOUEURS PARISIENS



Une partie des éboueurs de la ville de Paris, opposée à la réforme des retraites, a poursuivi samedi, pour son 19e jour de grève, l’occupation de centres de traitement des déchets et de garages à bennes de la ville de Paris occasionnant un début d’amoncellements d’ordures.
“Nous avons une cinquantaine de personnes au total, qui ne sont pas tous des agents de la ville de Paris, qui bloquent les garages à bennes de la ville de Paris et des centres de traitement vers lesquels on achemine les bennes”, a expliqué à l’AFP François Dagnaud, adjoint PS à la propreté de la mairie de Paris.
“Le centre de traitement des déchets d’Ivry-sur-Seine, le plus important de France, est notamment bloqué par un groupe de cheminots, de membre de la CGT du Val-de-Marne ou de la fédération Energie et des éboueurs, et celui de Saint-Ouen par des ouvriers de Citroën et des cantinières de la ville de Saint-Ouen”, a-t-il précisé.
“Les garages à bennes d’Ivry, Aubervilliers, Romainville et Saint-Ouen sont également bloqués par des gens qui n’y travaillent pas, les conducteurs de bennes eux n’étant pas en grève”, a-t-il ajouté.
Résultat, “le service est affecté dans l’ensemble des arrondissements de Paris mais il l’est particulièrement dans ceux où la collecte des ordures est faite par la régie municipale (dix arrondissements)”, explique François Dagnaud.
“84 communes de l’agglomération parisienne (Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis, dix communes du Nord du Val-de-Marne et trois de l’Est des Yvelines) utilisant habituellement les deux centres de traitement occupés, sont également touchées”, a-t-il ajouté.
“Le mouvement se poursuit à l’appel d’un syndicat d’éboueur, la CGT Nettoiement, qui ne mobilise que 10% des 2.000 éboueurs de la ville”, souligne le maire-adjoint selon qui “il y a un paradoxe à lutter contre la réforme des retraites en bloquant un service public municipal”.
“Le maire, Bertrand Delanoë (PS), a dit publiquement qu’il soutenait leur demande de préserver leur droit à un départ en retraite à 55 ans et nous travaillons avec eux pour créer un nouvel échelon de fin de carrière pour qu’ils puissent partir avec de meilleurs salaires”, fait valoir l’élu.
“Le dialogue social est permanent : en trois semaines, ils ont été reçus par le maire, le secrétaire général délégué de la ville, le directeur des ressources humaines et le directeur de la propreté de Paris”, souligne-t-il
François Dagnaud dit s’interroger sur “la pertinence, pour la popularité du mouvement contre la réforme des retraites, de mener une action qui vise à transformer l’agglomération parisienne en décharge à ciel ouvert”.
AFP / 06 novembre 2010
Info Ecole Maurice d' Ocagne



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