L’exposition durera jusqu’au 18 juillet 2010. Et pourtant la Pinacothèque jouera là le paradoxe, puisque l’œuvre-phare de Edvard Munch, le Cri, celle qui annonçait si fortement l’expressionnisme, ne sera pas de l’exposition « Eduard Munch ou l’Anti-Cri ».
Laissez les autres œuvres vous parler librement de ce peintre norvégien, fauve, physique, ce peintre qui s’attaquait à son œuvre à la spatule, qui la maltraitait pour fuir le bon ton et la « joliesse » et l’exposait même aux éléments, - la pluie, la neige, le soleil, le vent -, pour que ceux-ci enfin la transforment et la marquent.
Dès les années 1880, Munch aborde en force les couches de couleur. On constate qu’il laboure littéralement la surface de sa peinture, et qu’il invite même dans ses toiles et dans ses œuvres graphiques la photo et le cinéma muet naissant.
Edvard Munch supprime les frontières entre les supports, celles entre les techniques. Il y a urgence dans ses gravures, dessins, peintures, sculptures, collages, photographies et films. Munch est dans la lignée de Turner et de Gustave Courbet. Serait-il le lien, le chaînon manquant entre des Picasso, Braque, et Pollock ?
Munch laisse une œuvre bouleversante. Une œuvre d’une force incomparable qui éclaire la peinture de l’âme d’un artiste qui ouvrait la voie d’une esthétique anti-académique.
La Pinacothèque de Paris Métro Madeleine, 28 Place de la Madeleine 75008 Paris 10€ ou en tarif réduit 8€ de 12 à 25 ans, étudiants, demandeurs d’emploi, famille nombreuse, handicapée, guides et conférenciers, professeurs d’arts et d’arts plastiques. Gratuité pour les moins de 12 ans, les journalistes, ICOM, RSA, ASS et minimum vieillesse, guide conférenciers et professeurs ayant une réservation de groupe, carte d’invalidité.
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